- maringouin
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• 1614; maringon 1566; du tupi-guarani (Brésil) mbarigui♦ Tout diptère parasite de l'homme, moustique, cousin (pays tropicaux; Canada). L'époque des maringouins dans les Laurentides.maringouinn. m. Nom cour. de divers moustiques au Canada et dans divers autres pays d'Amérique.⇒MARINGOUIN, subst. masc.Cousin ou moustique des pays chauds et du Canada. D'innombrables moustiques et maringouins tourbillonnaient dans l'air brûlant de l'après-midi (HÉMON, M. Chapdelaine, 1916, p. 91).— P. métaph. [Les critiques jaloux] Maringouins qui vous font d'importunes blessures (POMMIER, Crâneries, 1842, p. 172).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1566 Maringon, cité comme mot indigène (LE CHALLEUX, Discours et histoire de ce qui est advenu en la Floride, en l'an 1565, p. 16-17 ds ARV.); 1609 [éd.] marigoin (M. LESCARBOT, Histoire de la Nouvelle-France, livre III, chap. 10, p. 716); 1614 [éd.] Maringouin, cité comme mot indigène (CLAUDE D'ABBEVILLE, Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan, f° 255). Empr. au tupi et guarani marui, maruim, mbarigui «id.»; cf. KÖNIG, p. 145. Fréq. abs. littér.:15. Bbg. ARV. 1963, p. 333. — BOULAN 1934, p. 206.
maringouin [maʀɛ̃gwɛ̃] n. m.ÉTYM. 1615; 1566, maringon; empr. au tupi-guarani mbarigui.❖♦ Moustique, cousin (pays tropicaux; Canada).1 Le bûcher de voyage fut allumé pour faire cuire notre souper et chasser les maringouins.Chateaubriand, Voyage en Amérique, p. 61.1.1 C'est là une funeste région, que l'homme dispute chèrement aux tipules, aux cousins, aux maringouins, aux taons, et même à des milliards d'insectes microscopiques, qui ne sont pas visibles à l'œil nu; mais, si on ne les voit pas, on les sent à leurs intolérables piqûres, auxquelles les chasseurs sibériens les plus endurcis n'ont jamais pu se faire.J. Verne, Michel Strogoff, p. 218-219.♦ Figuré :2 (…) tous les insectes, les moustiques, les cousins, les critiques, les maringouins, les envieux, les feuillistes, les libraires, les censeurs, et tout ce qui s'attache à la peau des malheureux gens de lettres (…)Beaumarchais, le Barbier de Séville, I, 2.
Encyclopédie Universelle. 2012.